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Pierre
Molinier, peintre et photographe des années 20 aux années 70 est né à
Agen en 1900. Des années 20 à l'avant-guerre, il se distingue par sa
peinture figurative : autoportraits, paysages du Lot-et-Garonne,
natures mortes... Il s'installe à Bordeaux en 1922, dans le quartier
Saint-Pierre. En 1927, il organise sa première exposition et devient un
artiste demandé par les galeries d'art bordelaises.
Après la guerre, sa peinture évolue vers le surréalisme. En 1951, le
tableau "Le Grand Combat" montre des corps contorsionnés et des membres
enlacés. Pierre Molinier laisse de plus en plus libre court à ses
fantasmes érotiques et change peu à peu sa technique de peinture. A
partir de clichés et de photomontages, il compose des œuvres qui
gravitent autour du travestissement, de l'androgynie, du fétichisme, du
lesbianisme, de la confusion des genres : attirance des jambes
féminines ou masculines habillées de bas résilles, de talons
aiguilles... c'est la rupture avec la bonne société bordelaise qui
n'apprécie pas sa déviation érotique, indécente et tourmentée. Son
comportement devient également de plus en plus provoquant et sulfureux.
Il va multiplier les expositions à Paris où il sympathise avec André
Breton qui lui ouvre de nombreuses portes. Il n'hésite pas à se mettre
lui-même en scène dans des autoportraits très équivoques dans lesquels
il se travestit, habillé de guêpières ou de corsets serrés et chaussé
de talons aiguilles. Dans les années 60, il tourne plusieurs films.
Certains de ses photomontages font scandale comme celui où l'on voit
deux femmes pratiquer une fellation et une sodomie sur un Christ
crucifié. Le 3 mars 1976, juste avant d'atteindre ses 76 ans ans,
il se donne la mort d'un coup de révolver. Certaines de ses œuvres ne
seront publiées qu'après sa mort.
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Pierre Molinier, musée des beaux-art de bordeaux par B_A_S_Prod
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Autres portraits
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